Introduction

La géographie physique du Burkina Faso est un facteur fondamental pour comprendre les dynamiques économiques, agricoles et démographiques du pays. En raison de son climat tropical, de son relief peu accidenté et de son réseau hydrographique discontinu, le territoire est confronté à des défis majeurs liés à la gestion de l’eau, à l’aménagement rural et à la résilience climatique. Cette leçon détaille les caractéristiques du relief, du climat et de l’hydrographie, en lien direct avec les enjeux d’urbanisation, de sécurité alimentaire et d’infrastructure.

I- Le relief

1- Configuration générale

• Le Burkina Faso présente un relief globalement plat caractérisé par des plateaux légèrement ondulés.
• Ces plateaux sont composés principalement de roches anciennes (précambriennes), formant des sols ferrugineux qui influencent l’agriculture.

2- Altitude

• L’altitude moyenne varie entre 200 et 500 mètres au-dessus du niveau de la mer.
• Le pays n’a pas de hautes montagnes, mais quelques zones de relief accentué se distinguent :

3- Reliefs remarquables

4- Impacts géographiques

• Le relief facilite la circulation routière, l’agriculture extensive et l’installation des villages.
• Il représente peu d’obstacles naturels, ce qui influe sur la faible densité des barrières naturelles entre régions. 

II- Le climat

1- Type climatique

Le climat est de type tropical à saison contrastée, marqué par une alternance entre période sèche et période humide. Le pays est soumis à l’influence de deux masses d’air :

• Harmattan (vents secs du nord) pendant la saison sèche
• Mousson (vents humides du sud) pendant la saison des pluies

2- Zones climatiques principales

3- Saisons

• Saison sèche : de novembre à mai, marquée par la sécheresse, les feux de brousse et des températures dépassant souvent 40°C.
• Saison des pluies : de juin à octobre, concentrée sur quelques mois avec des orages parfois violents mais irréguliers.

4- Conséquences

• Le rétrécissement de la saison des pluies fragilise les rendements agricoles et la sécurité alimentaire.
• Le nord du pays est particulièrement vulnérable à la désertification, accentuée par l’exploitation des sols et la déforestation.

III- L’hydrographie

1- Les principaux cours d’eau

Le Burkina Faso appartient au bassin de la Volta. Ses fleuves sont majoritairement intermittents, c’est-à-dire actifs uniquement pendant la saison des pluies.

2- Limitations

• Ces fleuves sont non navigables en raison de leur faible débit et de leur régime saisonnier.
• L’irrégularité des précipitations provoque des sécheresses fréquentes, des inondations ponctuelles et le phénomène d’ensablement des lits de rivières.

3- Infrastructures hydrauliques

Plusieurs barrages et retenues d’eau ont été créés pour favoriser l’irrigation et la production hydroélectrique :

• Ziga (approvisionne Ouagadougou en eau potable)
• Bagré (agriculture irriguée, barrage hydroélectrique)
• Kompienga (électricité et pisciculture)

4- Défis hydriques

• Pollution des points d’eau due à l’usage de pesticides et à la pression humaine.
• Faible accessibilité à l’eau potable dans certaines zones rurales.
• Gestion insuffisante des eaux de surface et des nappes phréatiques.

Conclusion

Le Burkina Faso dispose d’un relief favorable à l’agriculture et à l’implantation humaine, mais le climat contrasté et les ressources hydriques limitées posent des défis majeurs en matière d’aménagement du territoire. Les variations climatiques et la rareté des eaux imposent des politiques rigoureuses de gestion durable et une adaptation locale. La compréhension fine de ces éléments physiques est essentielle pour planifier les infrastructures, développer l’agriculture résiliente et réduire la vulnérabilité des populations rurales.